mercredi 11 mai 2011

Enfin cette année : Terrence Malick - The Tree of Life

 

J’attends : The Tree of Life.

Terrence Malick est un réalisateur atypique :
Il tourne peu mais longuement, juxtaposant au centimètre près des plans qui font échos dans notre imaginaire.
Chacune de ses œuvres s’inscrit dans notre mémoire.
On le connait peu.
Il échappe.
Il fuie les médias.
Il vit dans l’ombre.
Il enseigne la philosophie.
Il tourne sur site ou au plus proche.
Il est en phase avec la nature.
Il peaufine son monde au millimètre et se dit rarement prêt à lâcher son film.
On ne sait pas grand chose de lui, contrairement à celles et ceux qui vont poser le pied à Cannes cette année.
La Ligne rouge débarque en 1998 lors d'un festival dont le jury, désirant couronner pour un «grand public », sauve le soldat Ryan -oubliant l’essentiel des instants qui s’inscrivent sur fond d’écran.
Résultats : 10 ans plus tard Ryan retrouvé a fait le plein sur M6 et TF1. Comment en vouloir à Spielberg ?
 Dans l'attente depuis plus d’un an de The Tree of Life je sais d’avance que sa sortie en salle le 17 mai prochain sera douloureuse. Douloureuse parce qu’à force d’évitement Malick va m'assommer d’émotions -de ce genre d’émotions qui empêchent d’apprécier à juste titre une première naissance, cette ouverture toute autre sur ce monde. Cela veut dire qu'on ira, spectateur en salle, en reconnaissance. Puis une deuxième fois pour la musique et ses respirations, son timbre et ses intentions. Une troisième fois pour une épreuve moindre après avoir dormi-digéré lorsque nous serons enfin capable d'être en phase pour la cohérence qu'il a déjà articulée comme un pianiste à son clavier.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire